Ecrire de A à Z

Ecrire de A à Z

L'inspecteur Louzo


L'inspecteur Louzo, le personnage

Il faut maintenant décrire un peu plus l’inspecteur.

 

SLIDER_LOUZO_960x251.jpg

 

On fait appel à lui pour des enquêtes difficiles, Pourquoi lui ? Peut-être parce qu’il ne procède toujours pas par ordre, ne fonce pas sur les évidences, explore toutes les pistes, même les plus improbables, afin de les éliminer petit à petit. Il appelle cela « fermer les portes ». Il ne restait alors qu’une ou deux portes ouvertes, enfin une ou deux pistes possibles. Il prend son temps, ce qui énerve sa hiérarchie.

 

Il ne recherche pas la notoriété, la gloire, la lumière. Il travaille dans l’ombre, se méfie des journalistes. Ces journalistes qui ne recherchent pas seulement la vérité, mais tout simplement à vendre leur journal, et sous la pression de certains rédacteurs, peu scrupuleux, modifient les faits. Oh, pas forcément beaucoup, mais avec l’objectif de laisser entendre certains sous-entendus, certaines rumeurs, dont les lecteurs raffolent et dont les journalistes abusent, leur permettant ainsi de faire croire qu’ils connaissent toute la vérité et qu’ils le dévoileront dans leurs prochains numéros. La vente du prochain numéro est alors assurée. Il est vrai qu’il est plus facile pour un journaliste de s’occuper des faits divers que des affaires politiques du pays. C’est parfois moins risqué.

 

Louzo préfère travailler dans l’ombre sans notoriété, inconnu des journalistes, des lecteurs et surtout des criminels qu’il traque. Il sait que pour lui, c’était une garantie d’avancer discrètement dans son travail, et d’arriver plus facilement à cerner et explorer les pistes.

 

À quarante ans passés et malgré ses brillants résultats, il n’avait pas envie de progresser dans la hiérarchie de la police. Il avait d’ailleurs de bonnes raisons à cela. En tout premier lieu, le terrain l’intéressait, or une promotion lui aurait apporté certes un surcroît de salaire mais surtout il aurait été moins sur le terrain et plus dans un bureau noyé par les paperasses et submergé par la politique. Car il ne fallait pas être naïf, la promotion était accompagnée par une surveillance accrue des renseignements généraux et les actions devaient surtout plaire au pouvoir en place, même si depuis deux ou trois ans, il existait une liberté plus grande pour la police parisienne.

 

Et puis, son salaire lui suffisait, célibataire, il faisait peu de dépenses pour vivre. Pas de goût immodéré pour le luxe, pas de manies ou de plaisirs où l’argent était nécessaire, à part peut-être sa passion pour l’opéra italien, qui le portait à voir toutes les compositions jouées à Paris des grands maîtres comme Rossini, Verdi, Puccini, Bellini, Busoni et tant d’autres. C’était un solitaire, s’entourant de peu d’adjoints, et cela était incompatible avec des grades plus élevés dans la police. Sa hiérarchie le savait mais au vu de ses résultats, on le laissait tranquille.

 

Sa vie privée aussi, était à l’image de sa vie professionnelle, pas d’épouse, pas d’enfants, des parents décédés depuis longtemps. Peu d’amis, des relations, des connaissances tout au plus qu’il fréquentait peu. Quelques aventures féminines, qui ne dépassaient jamais le cadre d’une relation de quelques mois. Par goût, il ne savait pas pourquoi, mais il avait le sentiment d’être plus libre, de n’avoir aucune contrainte, de ne devoir rendre de compte à quiconque et de faire ce que bon lui semblait. Sa liberté était à ce coût, qui pouvait paraître très élevé à d’autres, mais dont il se contentait sans réel déplaisir.

 

 

À suivre.


14/04/2016
0 Poster un commentaire

l'inspecteur Louzo. l'histoire.

Bon, il faut maintenant que je vous parle de mon personnage, l’inspecteur Louzo.

 

J’ai bientôt terminé le premier roman. Encore quelques chapitres et c’est fini. À la fin du mois, peut-être. Puis commencera le long travail de relecture. Fastidieux mais essentiel, rien ne doit échapper, les incohérences, les fautes bien sûr, les ponctuations, la pertinence des faits, la longueur des chapitres, le suspense, les répétitions, les tournures, et j’en oublie. On sent tout de suite mais pas pour tout malheureusement, que cela ne va pas alors on corrige. Il faut relire, relire et puis, une fois que cela est fait, on le transmet à quelques fidèles qui ont le courage de le lire.

 

S’ils accrochent, c’est que du bonheur, mais ils ont aussi le travail ingrat de corriger les fautes. Je leur transmets du numérique, certains le lisent dans ce format, d’autres l’impriment, ils préfèrent. Faut pas être pressé, il faut du temps. J’en profite souvent pour commencer un autre livre, ou réfléchir au scénario du suivant, et de faire les premières recherches.

 

Avoir plusieurs romans en cours, cela permet de varier les boulots et donc les plaisirs. En ce moment, j’ai un peu de temps, donc je termine ce livre, j’ai déjà écrit le début d’un autre, je fais des recherches pour celui-là et je réfléchis à l’histoire d’un autre roman.

 

Ah oui, mon personnage, Il travaille à la préfecture de Paris, durant le Second Empire. Pourquoi le Second Empire sous Napoléon III, et pourquoi pas ? Faire un roman policier, et historique, c’est ma branche d’écrivain. Et puis, cela me permet de faire énormément de recherche historique. Comment vivaient-ils ? Comment était la police de l’époque ? La mentalité des gens de cette époque ? Pour bien comprendre, j’ai une petite astuce, je lis les journaux de l’époque, c’est une source de renseignement fantastique sur les faits, les personnes, l’ambiance. Après, on peut rechercher des points précis. Tout est en ligne sur Internet ou presque pour trouver ce que l’on cherche.

L’histoire est simple et authentique, l’affaire Troppmann.

 

Elle a défrayé la chronique durant l’année 1869, quelques mois avant la guerre franco‒prussienne et l’effondrement de l’Empire. Le dénommé Troppmann a assassiné toute une famille, dans la ville de Pantin. Le dossier, longtemps introuvable, peut-être mal classé, est retrouvé dans une annexe des archives départementales de Paris, mais on constate qu’ils manquent de nombreuses pièces, et notamment toutes celles qui parlent de ses complices, pourquoi ?

 

Auguste Claude, le chef de la sûreté, dans ses mémoires, indique : « Le crime de Troppmann qui avait d’abord eu la cupidité comme mobile, se rattachait à une affiliation d’un ordre bien plus important que celui provoqué par l’amour du gain. La politique n’a pas été étrangère, c’est ma conviction, à ces assassinats. » Heureusement, il était secondé par l’inspecteur Louzo, qui possède la qualité indispensable du bon flic, le flair, l’instinct et la seconde tout aussi indispensable, la chance ou plus exactement le hasard qui joue souvent en sa faveur.

 

Troppmann.jpg

 

Le livre s’appellera : « Le crime de Pantin, une enquête de l’inspecteur Louzo ». Si vous trouvez un autre titre, je suis preneur.

 

À suivre.


13/04/2016
0 Poster un commentaire

Le début d'un personnage

Bonjour,

 

Je m’appelle Louzo, je suis inspecteur et par passion, je suis aussi à mes heures perdues écrivain.

 

JMB_5965.jpg

 

Je sais, de nos jours on ne dit plus inspecteur, mais moi, je reste attaché aux appellations d’autrefois. Celles qui avaient du sens, de la repartie, celles qui claquaient quand on les prononçait.

 

Rentrer dans un lieu public et dire : « Inspecteur Louzo, vos papiers ! », c’est plus percutant que : « Lieutenant Louzo, vos papiers ! ». Lieutenant de quoi, des pompiers ? Des chasseurs alpins ? Du génie ? Déjà, rien que de dire votre grade, vous vous situez dans la hiérarchie de la police et croyez-moi, les gens en face, ils le savent. Alors, je dis inspecteur.

 

Évidemment, je n’ai pas mis ma véritable photo, j’ai pris comme on dit de nos jours un avatar. Mais j’aime bien ce chien, il est sympa, en plus je suis sûr qu’il a plus de flair que certains de mes confrères. En tout cas, il est plus intelligent que bien des personnes que l’on rencontre tous les jours.

Bon, j’arrête là mes piques, je vais vous parler de ma passion d’écrire.

 

Évidemment j’ai toujours été passionné par les livres, la littérature, peut‒être un petit faible pour les romans policiers, les romans historiques, bref, les romans tout cours, et les livres en général. Alors, puisant dans ma vie, mon expérience, les auteurs bien sûr que j’ai lue tout, j’ai écrit un premier, puis un second, puis un troisième, le quatrième est en préparation, et j’ai le scénario du cinquième. J’ai bien sûr transmis les livres à des proches pour qu’il me dise ce qu’il en pensait. Les réactions ont été correctes, voire élogieuses pour la plupart. Les critiques ont surtout porté sur l’orthographe, la grammaire, évidemment. Alors j’ai repris des leçons sur le net, j’ai installé des correcteurs et bien que faisant toujours des fautes, je me suis un peu amélioré. Mais, bon, des proches, des amis, de la famille, c’est souvent indulgent.

 

Ensuite, je suis passé en auto édition pour l’un de mes livres, le second que j’ai écrit. Je ne gagne rien sur les livres, enfin pas grand-chose, de plus ce n’est pas mon objectif. Celui que je recherche c’est que l’on prenne du plaisir à me lire. Comme moi j’ai pris souvent du plaisir à lire des auteurs et comme, maintenant, je prends du plaisir à écrire.

 

Mais pour arriver à cet objectif, encore faut-il qu’on me lise. Alors, et ce n’est pas une invention extraordinaire, j’ai eu l’idée d’un blog. J’ai choisi un blog facile à mettre en place. Que je prenne le moins de temps possible pour écrire des articles et l’animer régulièrement.

Écrire des articles, cela ne me sera pas trop difficile, que vous les lisiez on verra bien. Pour le reste, je vais alterner quelques nouvelles rapides tirées de mon métier et de mon expérience avec des chapitres de mes livres.

 

Allez, on démarre.

 

 


19/04/2016
0 Poster un commentaire

P comme Polar

P comme Polar.

Comment décrire un personnage de roman pour qu’il puise coller à réalité ?

 

Inspecteur 1.jpg

 

« François ne put s’empêcher de sourire de cette repartie de Louzo, tellement conforme au caractère du personnage qu’il avait esquissé dans son esprit. Son physique lui ressemblait aussi, taille moyenne, musculature puissante, toujours en mouvements, des yeux qui voulaient embrasser tous les éléments de son champ de vision, comme s’il photographiait la scène. Un regard qui scrutait ses interlocuteurs les mettant souvent mal à l’aise. C’était certainement un atout pour lui, on répondait tout de suite à ses questions, on le ne faisait pas attendre. Un homme dans l’action qui exécutait de suite l’idée qui avait germé. Il se fiait à son instinct, et c’était celui du chasseur. Il devait adorer la traque, flairer les pistes, et partir de suite dans la direction qu’il croyait être la bonne. »

 

Il faut toujours que le personnage du roman correspond à l’intrigue. Sinon, c’est n’est plus crédible. Dans ce roman, avec l’inspecteur Louzo comme personnage principal, dans la plus pure tradition des polars noirs des années 50, il faut que le personnage ne fasse pas dans la dentelle.  

 

À suivre.


24/04/2016
0 Poster un commentaire

Ces blogs de Littérature & Poésie pourraient vous intéresser