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Moi, Henri, condamné au bagne militaire.
Le dernier complot des Valois .
La recette du jour.
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Un crime pas complétement élucidé.
L’histoire est authentique, l’affaire Troppmann. Elle a défrayé la chronique durant l’année 1869. L’homme assassine toute une famille, dans la ville de Pantin. Le dossier, longtemps introuvable, peut-être mal classé, est retrouvé dans une annexe des archives départementales de Paris, mais on constate qu’ils manquent de nombreuses pièces, et notamment toutes celles qui parlent des complices, pourquoi ?
Durant des mois, juste avant la guerre franco‒prussienne et l’effondrement de l’Empire de Napoléon III, elle marque très certainement le début de la fin pour le Second Empire. Durant le procès, l’acte d’accusation indique que l’accusé a agi seul. Il reçut plusieurs dizaines de lettre de menaces en prison, que le juge d’instruction saisit et qui disparurent du dossier.
Auguste Claude, le chef de la sûreté, dans ses mémoires, indique : « Le crime de Troppmann qui avait d’abord eu la cupidité comme mobile, se rattachait à une affiliation d’un ordre bien plus important que celui provoqué par l’amour du gain. La politique n’a pas été étrangère, c’est ma conviction, à ces assassinats. »
Cette affaire marqua aussi l’imaginaire criminelle de ce siècle, et contribua à l’essor immense de la presse ainsi que l’intérêt manifeste du public pour les faits divers qui ne s’est jamais démentie depuis. Finalement, le crime crapuleux arrangeait beaucoup de monde, le pouvoir, la justice, la presse, la population. Mais elle ne résiste pas à une enquête approfondie.
Henri, un vrai personnage.
C’est souvent intéressant d’écrire un roman à partir d’un vrai personnage, mais qui plus est, sur un ancêtre ayant vécu, il y a plus d’un siècle, c’est aussi bouleversant.
J’avais retrouvé en faisant des recherches généalogiques ce grand-oncle, mais surtout son livret militaire qui contenait des inscriptions assez remarquables dans le vrai sens du mot.
Condamné à plusieurs reprises pour des motifs aussi variés que coups et blessures, et escroqueries, cela valait la peine d’approfondir. Affecté en 1912 dans un bataillon disciplinaire pendant la guerre avec le Maroc, cela valait la peine de faire les recherches. Mort en août 1918 dans un bagne en Algérie pour désertion en 1917, alors là ça valait un livre.
Et c’est ainsi que c’est parti.
Mais je n’ai pas voulu faire un livre sur l’armée, les bataillons disciplinaires, la guerre de 14-18. Non, j’ai voulu faire un livre sur sa vie. Il est né en 1890, dans une famille modeste de Roubaix, il s’est marié le 1 août 1914, deux jours avant la mobilisation générale, et il est mort avant la fin de guerre d’épuisement et de maladie dans l’hôpital qui jouxtait le bagne, et j’ai connu enfant ses proches.
C’était un grand-oncle et mes recherches historiques m’ont fait découvrir un monde fantastique et très éloigné de ce que j’avais imaginé. Comme souvent vérifié, la réalité dépassait, la fiction, mais cela reste un roman.
